20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 123)
    • Rang: Reine
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      Tout d’abord (et je me suis déjà exprimé contre ce genre de pub, même à titre commercial), quand je vois sur notre forum à la rubrique “annonce”, l’offre de vente d’un miel de tournesol Ukrainien (donc hors CE) à 2.10 €/kg, alors que sur notre site, il y a maints apiculteurs qui économiquement souffrent à cause de la baisse des prix de gros…

      (En plus, c’est le dernier membre inscrit sur le forum. Objectif : Guetter la réaction des producteurs français.)

      Je vais être plus “politique”. Comme vous savez la loi alimentation a été votée et va obliger à indiquer les pays d’origine des miels, donc fini l’appellation “Mélange miels CE et hors CE”, au grand dam de tous nos conditionneurs.

      Le leader n’a pas attendu pour mettre des contre-feux. Actuellement, il fait allègrement des propositions d’achat de miel des producteurs français à moins de 3 €/kg.

      Son objectif, c’est de rapprocher le marché français des cours mondiaux.

      Conséquence n°1. Tout les autres conditionneurs font le suivre dans ce sens et le revenu des apiculteurs français sera en sérieuse baisse.

      Conséquence n°2. Déclencher la guerre entre apiculteurs. Il est évident que faute de débouchés, certains vont se tourner vers le conditionnement (situation favorablement affichée de la distribution avec le slogan “Produit local”) et comme il faut faire rentrer de la trésorerie, on va avoir (et on a déjà, mais çà va augmenter), une guerre des prix entre producteurs locaux (la distribution saura parfaitement manœuvrer dans ce sens).

      Conséquence n°3. Pour un consommateur, si un miel local est au même prix qu’un miel de conditionneur (origines diverses), pourquoi se tourner vers du local : même prix, c’est sans doute du kif kif au niveau qualité !

      Conséquence n°4. Les leaders du marché, ont alerté plus ou moins directement la distribution sur la traçabilité et la qualité de conditionnement du produit miel. On voit par là, la pression et la demande de contrôle par des analyses de plus en plus poussées et même qui ne veulent plus rien dire. Depuis quelques semaines, nous voyons surgir, la mesure de résidus tel que le glyphosate. Monsieur, “Je vois tout avec mon appareil à RM ” en tête, a lancé quelques pavés dans la mare (et il en a d’autres en réserve contre les apis), pas pour voir les ronds dans l’eau mais pour discréditer les producteurs français.

      Conséquence n°5. Même si le miel est dans les normes (et même bien au delà) , on va créer un doute chez le consommateur. Bien sûr notre Mi Mi national (et tous les autres), avec du miel adultéré avec du sirop industriel seront complétement “Clean”.

      Une info qui va dans ce sens. Sur une vente de miel, on annonce la présence de traces de glyphosate. Quand, on demande à quel niveau, la réponse : non non, il est bien correct, pas de problème … Par contre, on a bien signifié au vendeur qu’il y avait des traces et çà change tout dans le rapport de force d’une discussion commerciale.
      Quand on demande le niveau de la teneur et l’envoi de l’analyse, on constate que l’on est à 15 fois moins que la limite (CE) fixée et que le niveau est l’ordre de sensibilité et de la précision de l’appareil de mesure.

      Pas grave ! la désinformation est passée …

      Je pense que mes collègues pro et pluri-actifs vont réagir, ainsi que tous les apis quelqu’ ils soient …
      En plus ce “lascar” va faire la pluie et le beau temps à l’interprofession !

      Excusez moi, pour la longueur du sujet, mais il a le mérite de lancer le débat et une prise de conscience sur l’avenir de l’apiculture française.

        Rang: Reine
        Messages: 2593
        1 pt

        Pour revenir à cette annonce de vente de miel ukrainien, je suis un peu surpris, alors que les règles d’annonces sur le forum indiquent pas de liens commerciaux, alors qu’il suffit d’aller sur le site de Nectarica (en anglais, donc la cible est bien le marché d’exportation), pour avoir les informations sur cette entreprise de négoce de miel en vrac.

        En plus, bravo! En s’inscrivant comme membre (n°3726), c’est gratuit ! (Annonce concomitante avec l’inscription)

        Pour ceux qui l’ignorent, il faut expliquer un peu le mécanisme de ces importations.
        On est dans le cas de livraisons faites à partir d’un site polonais (donc en CE selon le principe de la libre circulation des biens et des personnes).
        Il faut savoir qu’il y a des accords commerciaux très favorables entre l’Ukraine et la CE dans le cadre de l’aide à l’Ukraine avec le conflit avec la Russie sur les provinces de l’Est. Le miel du site en Pologne provient ‘il d’ Ukraine ou d’ailleurs ? Comme par hasard, il y a aussi des déchargements en Pologne (port de la Baltique) de miels dont l’origine est hors du continent Europe. Il est assez facile de leur donner ensuite une virginité administrative.

        Maintenant, vous pensez ce que vous voulez sur notre grande tolérance (même sur un forum d’apiculteurs), mais c’est nos producteurs français qui sont roulés dans la farine (ou le miel si vous préférez).

          Rang: Reine
          Messages: 2593
          1 pt

          @ Mika

          Tu poses la bonne question !

          A ce prix,il faut enlever la TVA qui sera de toutes façons due, ce qui fait 3.50 €/kg HT. Même si sur une telle opération le magasin ne prend qu’une très faible marge (le coefficient moyen habituel est de 1.30), cela fait du miel acheté par le magasin à moins de 3 €/kg. Si l’on tient compte des coûts de fabrication et de transport et bien sûr pour le conditionneur, il lui faudra bien une petite marge, sinon son entreprise va voler en éclats. On arrive à un produit mis dans les tuyaux à bien moins de 2 €/kg et dans ce cas là, il évident que l’on va avoir recours à la variable d’ajustement par l’ajout de sirop.
          (voir les divers articles et le reportage de France 2, il y a quelques semaines sur ce sujet).

          Bien avoir en tête que les volumes vendus de cette nature au consommateur, sont autant de volumes qui n’iront pas aux producteurs français …. le client ne mangera pas plus de miel !

          Pour ceux qui connaissent la problématique du marché du miel en vrac, avec une production française qui correspond au 1/3 de la consommation, les producteurs ont toutes les difficultés pour vendre leur production et à quel prix !

          Quand Mika parle de certains producteurs qui ont vendus à un prix moyen de 3,50 €/Kg, cela veut dire qu’il ont lâché certains miels basiques à 3€ (même peut être moins).

          On parle souvent de la disparition de l’apiculture pour des raisons environnementales.

          Que nenni ! Si la situation perdure, la première cause sera économique ! ….

            Rang: Nourrice
            Messages: 92

            Que faut-il comprendre????
            Sur le pot il est écrit:
            Mélange de miels originaires et non originaires de l’UE.
            Zone de récolte:Europe

              Rang: Reine
              Messages: 1185
              1 pt

              Ukraine (Europe mais pas UE)

                Rang: Nourrice
                Messages: 92

                subtile ;)

                  Rang: Reine
                  Messages: 1038

                  A de tel prix comment peut-on y arriver.

                  désolé d’en rajouter mais vous oubliez le revendeur, qui est tout aussi esc..os l’un comme l’autre… !
                  en plus ce genre de promo ça s’appelle un produit d’appelle, quitte a ne rien gagner parfois dessus, c’est fait pour faire rentrer le client dans le mag, et comme il ne va jamais n’acheter que du miel….

                  comment ça attrape couillon ??

                    Rang: Faux bourdon
                    Messages: 599

                    Salut à tous,

                    Je vais peut-être fâcher des gens, j’ai l’habitude… :)ry: , et aussi peut-être dévier un peu du sujet initial, mais n’y a-t-il pas un problème avec le modèle économique choisi par certains apiculteurs ?
                    Il y en a un pas loin d’ici qui a fait 30 tonnes d’acacia, quel est l’intérêt de produire autant pour vendre à 3 balles le kilo ???
                    Ca m’échappe…

                    seul olivier peut le faire mais il y a bien longtemps que nous n’avons pas eu de nouvelles de sa part.

                    Si besoin, ça fait 20 ans que c’est mon métier, si vous avez besoin d’une refonte du forum je peux filer un coup de main.

                      Rang: Reine
                      Messages: 3054
                      18 pts

                      30 tonnes c’est possible sa , enfin j’en doute pas , ils doivent faire d’autres récoltes énorme sur colza , toutes fleurs…….. :ohmy:

                        Rang: Faux bourdon
                        Messages: 634

                        Là, c’est le pompon, les apiculteurs qui tirent à boulets rouges contre l’interprofession et qui se plaignent ensuite que c’est la fête du slip sur le marché du miel.
                        Ben, les gars, il faut choisir, vous avez choisi le mode “chacun fait ce qu’il lui plait” et c’est le plus fort qui fait la loi et il aurait bien tord de se gêner, vous lui déroulez un tapis rouge !!
                        Et après pour vous donner une contenance, vous allez pleurer sur les forums en criant au loup.

                        Pour ceux qui ont encore du bon sens, renseignez vous sur le marché du sirop d’érable au Québec, ainsi que tout l’historique.
                        Il n’y a pas 36 solutions pour maintenir les prix et pouvoir vivre de son travail, mais ce n’est pas au pays des Gaulois que cela peut se faire visiblement.

                        Pour info aussi, les miels d’Amérique du sud se vendent à moins de 3$ livré en France actuellement.
                        Il y a malheureusement une réalité du marché international et vous pouvez taper très fort sur mimi, çà ne fera pas baisser les cours mondiaux du miel, ni baisser les importations car on ne produit pas assez de miel en France. Il faut prendre le problème autrement, mais vous le refusez dommage.
                        Le loisir favori de la profession c’est de se plaindre et quand çà se passe mal, d’aller pleurer auprès du ministère pour demander des sous.
                        Ce qui m’inquiète est jusqu’à quand on continuera à faire semblant de nous prendre au sérieux.
                        Pour info aussi, dans la sphère des vétos, on passe pour des guignols, mais çà se chuchote mais ne se dit pas ouvertement.

                          Rang: Reine
                          Messages: 3040
                          2 pts

                          C’est juste du business de requins, pas besoin de trouver des excuses. Tout le monde veut manger plus petits que soit, c’est tout.

                            Rang: Faux bourdon
                            Messages: 634

                            C’est juste du business de requins, pas besoin de trouver des excuses. Tout le monde veut manger plus petits que soit, c’est tout.

                            Tu as mille fois raison chouchie

                              Rang: Faux bourdon
                              Messages: 930

                              les grossistes proposent 3 e du kg tt sortes de miels peu importe, les stocks sont full et y’a moin chere ailleur. je vois pas comment les gros apis vont faire???
                              vendre au coop = chez nous t’es payer quand c vendu donc 1 an apres voir plus
                              sur les marchés = c deja saturée
                              a ce propos y’a 2 ptit nouveau en charente avec 300 caisses et qui veullent vende en direct, bah je leur souhaite bien du courage et la joie de gagner que dalle. deja ceux sur place depuis un moment c pas le perou alors la je sais pas comment on va faire. sois ca va finir par s’entretuer, sois les gars ils ont pas fais d’etude de marché parceque aujourd’huis vendre du miel ca devient tres dure enfin vers chez moi, je sais pas vous mais la depuis que les touristes sont plus la, c simple y’a plus de bédoin dans le sahara que sur le marché et vu qu’on est 5/6 par marché a vendre du miel ca devient n’importe quoi
                              je parle pas de ceux qui ont 4/10 ruches et qui donnent leur miel meme a des boulangerie
                              perso heuresement que j’ai pas tous ciblé sur les abeilles car j’aurrai deja mis la clefs sous la porte et franchement je vois pas comment vont faire les autres pour s’en sortir???
                              ca m’inquiete de + en + et ca fais 16 ans que je fais de l’apiculture mais aujourd’huis ce lancer la dedans faut etre sois bargot ou illuminer complet , meme les banques quand tu parle d’abeilles te dissent oulah c vouer a la faillite ce biz la et je les comprend…
                              bref je vois plus l’avenir de cette profession et quand j’en parle a mes collegues paysans ils compatissent avec moi. si ca continue je vais jetter l’eponge car ca me dégoutte. deja que je gagne 2,5 e de l’h alors si c pour passer a 1 e de l’h faut mieux que je revende tous et que je me foutte au RSA a 450 e a rien foutre + 250 E d’apl. purée deja la gars ila aucun soucis et il gagne plus que moi qui me fais racketter par l’etat francais.

                                Rang: Reine
                                Messages: 7371

                                les deux petits nouveaux ils ont bien raison de vendre en directe, leurs miels, c,est la seule façon de tirer un revenu très correcte, mais pour ça il faut se déplacer pour vendre un peu plus loin et ouvrir une boutique à la miellerie !!

                                  Rang: Reine
                                  Messages: 1173

                                  les deux petits nouveaux ils ont bien raison de vendre en directe, leurs miels, c,est la seule façon de tirer un revenu très correcte, mais pour ça il faut se déplacer pour vendre un peu plus loin et ouvrir une boutique à la miellerie !!

                                  et oui patrice tu as raison ,mais pour cela il faut avoir le gout du boulot et ne pas trainer au lit le matin …… ;) :P :roll: :lol:

                                    Rang: Reine
                                    Messages: 1360
                                    Localisation : France
                                    17 pts

                                    Il me semble que les apis n’ont guère le temps de “traîner” au lit!
                                    Ou alors, c’est que je ne sais pas m’organiser? Et pourtant!
                                    :P

                                      Rang: Reine
                                      Messages: 9924
                                      13 pts
                                        Rang: Faux bourdon
                                        Messages: 599

                                        @Eric , tu sais dans ce métier comme dans pas mal d’autre , il y en a toujours qui font plus et mieux ,mais souvent c’est avec la langue , quand tu demande a voir et ben on ne te montre jamais rien , donc les dires de ce genre j’y prête même plus attention ,en plus ça discrédite un paquet d’api.

                                        Oui je suis bien d’accord avec toi, mais c’est un chiffre auquel semblent croire les apis pros de la région.
                                        Et l’apiculteur en question, avec sa femme, c’est une société au capital de presque 300 000 € :ohmy: :ohmy: :ohmy:

                                          Rang: Reine
                                          Messages: 2593
                                          1 pt

                                          Ispat, il faut tempérer les propos sur les possibilités de vente directe. Les chiffres (Agrimer) sont là, et pour fixer les idées, on est grosso modo à 50% de la production des apis français vendue sur l’exploitation, marchés, magasins fermiers et autres circuits courts … et 50% vendue par les apiculteurs aux conditionneurs (le segment du miel français dans la distribution).

                                          Cela ne veut pas dire, que la moitié des apiculteurs soit bête!

                                          Si l’on étudie quelques facteurs majeurs qui favorisent la vente directe :
                                          – zone à forte densité de population, économiquement favorisée et de surcroit touristique.
                                          – zone à pouvoir d’achat supérieur à la moyenne nationale

                                          Malheureusement, tout le monde n’habite pas dans ces zones et les lieux de production apicole ne sont pas forcément dans ces zones.
                                          Ispat, tu vois sans doute par rapport à ton secteur de Rhône Alpes. On peut aussi regarder la zone de Nice, etc…
                                          Par contre, pour celui qui est dans la Creuse ou au milieu de la Bretagne, ce sera moins évident.
                                          Vois comme Keepeek le dit en Charente, département à faible population et sans locomotives économiques avec de bons salaires, dans ce cas les quelques producteurs se bousculent dans un désert rural.
                                          Comme, le confirme Moulonnaise qui voit par sa région bordelaise qui a connu ces dernières années un fort développement. Comme je connais bien la région, je vais citer le cas d’un apiculteur charentais qui a décidé de draguer (avec bonheur avec des prix intéressants pour lui, par rapport à la campagne charentaise), le business étant à environ 100 km, notre ami a perdu d’énormes capacités de productions et il en est au stade, où il est obligé d’acheter tous les ans plusieurs fûts de miel à d’autres collègues … (à terme, sera t’il un producteur ou un petit conditionneur ….)

                                          Bien sûr, partout on nous fait l’éloge des circuits courts, des producteurs locaux, vous savez ce n’est pas si simple et facile ! (çà se saurait et tout le monde s’y serait mis et car çà va bien au delà d’un comportement courageux).

                                          Autre point important, pour aller dans cette direction qui je reconnaît est séduisante : du producteur au consommateur, les exploitations nécessitent une organisation logistique du point de vente et du temps et/ou du personnel à consacrer à l’accueil du public.
                                          Je pense que ce n’est pas que certains apiculteurs ne le veulent pas, mais qu’ils ne le peuvent pas ! (temps et moyens financiers).
                                          Donc, c’est très réducteur de laisser entendre que tout le monde peut aller vers ce mode de commercialisation, en plus de l’étroitesse du marché et de la concurrence fratricide entre apiculteurs, risque de faire du dégât ! ….

                                          Vous savez, si Mi Mi, avait moins ou pratiquement plus de miel français (il mettra toujours le prix pour conserver quelques niches), son entreprise ne se comporterait pas plus mal…

                                            Rang: Reine
                                            Messages: 2593
                                            1 pt

                                            @ Pierro au sujet la publicité routière citée dans l’article post 154867, faute de précisions, je pense que la menace d’amende est liée à la réglementation de la publicité routière qui va bien au delà et est bien antérieure à la loi Grenelle 2015 sur les pollutions visuelles des panneaux publicitaires.

                                            Comme bon nombre d’apiculteurs indiquent leur point de vente de miel (sur l’exploitation), je vais rappeler les principales règles en la matière (activités agricoles).

                                            – le panneau doit faire au maximum 1,5 m2 en indiquant le lieu de l’exploitation, la nature de l’activité ou des produits mis en vente, sans reproduction ou reprise de sigles de la signalisation routière.

                                            – Le panneau doit être situé sur la propriété ou dépendances immédiates, en aucun cas à plus de 5 km du siège de l’exploitation et soumis à autorisation selon la nature de la voie (mairie pour voie vicinale, département pour route départementale).

                                            – Les panneaux commerciaux sont soumis à la fiscalité (Droit de timbre). Les agriculteurs (donc les apiculteurs) sont normalement exonérés (sauf taxe communale sur la publicité, dont certains Conseils municipaux se font un malin plaisir d’ instituer).

                                            La publicité peut être une pollution visuelle par exemple à l’entrée des villes, mais ne soyons pas hypocrites, cela fait rentrer pas mal de sous dans les caisses de la commune.

                                            Alors ???

                                          20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 123)
                                          • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.
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